Export de sable: Minerali Industriali ferme ses portes, 300 agents au chômage

La société Minerali Industriali Tunisia a annoncé dans un communiqué officiel qu’il a été décidé d’arrêter toute exportation en cours et future ainsi que l’arrêt total de ses usines à Oueslatia et Sousse qui emploient actuellement environ 80 personnes directement et 200 indirectement.

«  L’Etat tunisien a publié dans le JORT paru le 23 décembre 2022 qu’une taxe douanière de 100 dinars à la tonne sera appliquée dès le 1er janvier 2023 pour l’export de sable de toute nature. Cette taxe représente plus d’une fois et demie à deux fois le prix de vente actuel… » lit-on dans le communiqué.

S’exprimant aujourd’hui au micro de Tunisie Numérique, le directeur général adjoint de la société Minerali Industriali Tunisia Kais Selim a confirmé que les unités de production installées à Oueslatia et Sousse sont en arrêt de production.

« Elles fermeront définitivement leurs portes d’ici le début de l’année prochaine. On vend la tonne de sable à près de 60 dinars et l’Etat nous impose des impôts de 100 DT selon la nouvelle loi de finances!

On a programmé des investissements de 20 millions de dinars, aujourd’hui, nous sommes contraints de suspendre nos activités en raison des nouvelles mesures.

300 agents seront au chômage et plus de 1500 travailleurs opérant dans le secteur perdront leur gagne-pain » a-t-il dit dénonçant l’absence de concertations entre le gouvernement et les professionnels du secteur.

Appelant les autorités à intervenir en urgence pour réviser cette décision, notre intervenant a assuré que la Tunisie sera « exclue » du marché international à cause de l’article 26 de la LF 2023 au moment où le pays fait face à une crise socio-économique.

Qualifiant cette mesure d’arbitraire, Kais Selim a fait savoir que l’article 26 n’encourage pas l’investissement expliquant que la qualité de sable en Tunisien est « moyenne ».

De nombreux concurrents en Italie, au Portugal et d’autres offrent une meilleure qualité moins chère, ajoute le responsable.

Il a pointé la spécificité des conditions sociales des travailleurs de la société installée à Oueslatia, la délégation la plus pauvre à Kairouan.

«  Ces mesures sont catastrophiques, nous appelons les autorités à réviser cette loi et s’asseoir à la table du dialogue » a-t-il déclaré.

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